Top Series Addict #2

Le Top séries addict, se présente chaque vendredi, je suis de nouveau très en retard et qui plus est, je vais reprendre le thème d'il y a deux semaines que j'ai raté. J'ai décidé de ne pas me prendre la tête et de prendre ceux qui me plaisent/me parlent. Je finirais bien par tous les faire.

_Ces personnages de séries qui me ressemblent_

BUFFY SUMMERS
Incomprise et seule 

 Loin de moi l'idée de me payer le syndrome du super-héros, rien à voir je vous rassure.  Comme pour tous les personnages qui suivront, je vais plutôt m'attarder sur la psyché du personnage, car c'est de ce point de vue là je vais me situer. Quand j'avais 9 ans, j'ai découvert Buffy contre les vampires. Je pense que c'est a ce titre que je me suis d'abord identifié à ce personnage. Elle m'a d'abord rendu admiratif, envieux et euphorique. Ensuite, la série a évolué vers un personnage plus profond et plus complexe (notez cet adjectif, je vais souvent l'utiliser). Buffy Anne Summers est très entouré, elle a une petite communauté d'amis, mais elle demeure pourtant incroyablement solitaire dans le fond. Elle voudrait être comme tout le monde, mais elle ne le peut pas. Dans la série, c'est à cause de son devoir de tueuse toussa, elle est socialement inadaptée, pas de grandes études, pas d'avenir mirobolant, juste un job d'appoint dans le plus ragoutant des fast-food et l'avenir toujours aussi peu incertain. Si j'ai évolué depuis l'époque Buffy, j'ai pourtant gardé quelques similitudes avec le personnage de l'époque. ( Ahaha à croire que je ne grandit pas. Ben si en fait). 18 ans plus tard, je suis socialement inadapté, entouré mais seul. Mais je crois que je le vis bien, parce que contrairement à Mlle Summers, j'ai des perspectives d'avenir établies.

DEAN WICHESTER
Auto-destruction 

 Pas besoin d'étayer une thèse pour comprendre ou je me situe par rapport à ce personnage, toujours pas de syndrome du héros, mais des décisions et des réactions souvent auto-destructrices. Vous me direz. C'est tout le principe du syndrome que tu révoques?! Ben non, pas vraiment en fait. Dans la réalité on est tous un peu auto-destructeur dans le fond. Mais, de façon plus ou moins incohérente dans le schéma suivant les gens. C'est le côté brut de décoffrage et impulsif qui m'apparente à Dean. C'est aussi ce qui me rend socialement inadapté. Parce que je ne suis pas un gars viril un brin macho sur qui "ça passe", je ne peux pas dire des trucs vulgaires ou avoir de comportements inadaptés à mon genre. Et j'en ai ma claque dis en passant. Non, je suis plutôt loin du modèle et c'est ce qui fait de moi une personne plutôt "bizarre". Oui, ce fabuleux qualificatif m'a été imputé MOULTS fois au cours de ma carrière de vivant. Et pour cause, je ne répond pas au modèle type en terme de rôle social pré-établi. Je suis un Dean Winchester raté, parce que je n'ai pas le physique de l'emploi, c'est pourtant bien moi sous la carapace[ Si on omet les casseroles Winchesteriennes que le monsieur se trimbale j'entends]. Je maitrise les techniques de diversions et le "j'ai über confiance en moi" quand je veux pas m'épancher itou itou. Bref, je pratique parfaitement le rien à foutre. Aller, filez moi une Impala Mayrde! Bon tout ça, je le vis bien. Il faut de toute manière. Dans la vie il faut se battre. Comme dirait ce cher Castiel. "c'est un truc d'humain. Dire que tout va bien" :)

BREE VAN DE KAMP
Le sourire de façade. 

 Un jour, j'ai fait un test à la con sur le net: "Quel(le) Desperate Housewives êtes-vous?" J'y suis allé franco, pensant être une Lynette Scavo Accomplie. Je vous le donne dans le mile 30% de Lynette et 70% de Bree Van De Kamp. Sur le coup je me suis dit WHAT? Ben en fait, quand je regarde la série, ou que je la re-regarde, je me dit que c'est loin d'être con. Très loin même. Ce sourire de façade, ce "tout va bien","Okay" Alors que c'est juste la guerre intergalactique à l'intérieur, je connais. C'était d'ailleurs bien plus probant à une période de ma vie ou j'ai travaillé pour une folle manipulatrice narcissique. Vous savez ce genre de situation de travail ou on vous fait tourner en bourrique en vous disant une chose pour se contredire ensuite, et qu'au final, c'est votre faute de ne pas avoir compris le contraire de ce qu'on attendait de vous. Je sais pas si vous suivez bien ce que je veux vous dire, mais le principe c'est de vous rendre chèvre pour vous affaiblir psychologiquement et ainsi, avoir la main-mise sur vous. Vous changer en objet stressé et frustré, juste bon à obéir, et encore, pas dans les meilleurs dispositions physiques/physiologiques/etc.. Bref. J'ai été dans cet état de délabrement intérieur ou je me DEVAIS de paraitre sous mon meilleur jour, car, en contact avec la clientèle. Je croyais que le collège était la pire période de ma vie, ben j'ai trouvé la numéro 2, même si elle se rapprochait dangereusement de la première place à cette époque. Au fil de la série, on comprend pourquoi Bree dissimule ses failles, le conditionnement dont elle à fait l'objet jeune et les nombreux gadins qu'elle s'est prise au cours de vie. Et je la comprend. Parce que le conditionnement, c'est laborieux d'en sortir. Surtout pour Bree, à 40 ans passé.

RAE EARL
 Le regard des autres

 Là on va remonter le temps. L'adolescence. Quand j'ai découvert le personnage de Rachel dans My mad Fat Diary, je me suis revu des années en arrière. Et ça été un choc, un électrochoc je dirais même, j'ai rarement autant pleurer aussi vite devant une série. Donc, soyons clairs, Rae et moi n'avons pas vécu les mêmes choses, mais ses raisonnements d'ados, ses logiques absurdes et ses résiliences ont été  (et restent un peu) les mêmes pour moi. C'était même stupéfiant a voir. Je n'ai pas eu de trouble de l'alimentation petit. Je dois dire que j'ai toujours été très sportif de nature et que je ne me suis jamais préoccupé de mon poids. Même quand ma mère me disait de "faire attention" (oui, la tv ça touche aussi les parents "responsables") et que j'allais le payé une fois ma croissance terminé. Oui, oui, le spectre de l'obésité me suivait via ma môman, mais je lui en veux pas, elle croyait bien faire. Les complexes sont arrivés autrement pour moi. La différence. Je n'étais pas gros, je n'étais pas moche, j'étais juste "bizarre" (j'adore ce qualificatif, pas vous? uhuhuh). L'école ça a été l'enfer. De la primaire à la seconde, j'ai toujours été déterminé par ma bizarrerie. Ma spontanéité mal placé, mon impulsivité, ma non tenue de mon rôle social en tant que genre. Quand je voulais encore grimper au arbres à 14 ans, ma mère s'étonnait que je ne "grandisse pas" et que je ne m’intéresse pas aux "choses de mon age et de mon genre". Rae Earl à peur du jugement des autres, de leurs regards, elle pense savoir ce qu'ils disent d'elle et s'avoue vaincue avant même d'avoir essayer. J'ai tellement été comme ça, je me suis tellement dévalorisé, et je le fais encore ( mais de façon plus mature uhuhuh ), j'ai tellement ressenti la haine et le mépris des autres. Les moqueries, les remarques, les gestes obscènes, le rejet, les jugements, les surnoms débiles et j'en passe. Au final, j'ai fait une boule avec toute cette merde et je me suis dit que le fait d'être BIZARRE me permettrais de faire le tri dans mes fréquentations, ceux qui feraient l'effort de me connaitre malgré les clichés sociaux dont ils sont imbibés et les autres qui trouveraient encore à me dire comment me comporter. Je suis Rae Earl, mais aujourd'hui je suis mieux armé face aux cons.

KARA THRACE
Se protéger à tort et à travers 

 J'ai beaucoup hésité a mettre ce dernier personnage. Parce que ça fait quand même longtemps que j'ai fini la série et que je n'étais pas sure de moi sur ce coup. Et pourtant... Je pense que je ne pourrais pas être plus proche de la réalité. Kara Thrace c'est un mélange de tous les personnages cités précédemment ( moins Rae, j'avoue, mais on suit quand même le résonnement auto-destructeur). J'ai rarement vu un personnage se tirer autant de balles dans le pied, faire capoter son bonheur c'est vraiment son dada. Quand le mec qu'elle aime depuis des années lui fait sa déclaration, elle cours épouser le mec qu'elle aime pas. Au final durant toute la série, c'est elle le "salop" qui maltraite la personne qu'elle aime pour se protéger. Et c'est ça Kara Thrace, se protéger à tort et à travers, en dépit du bon sens et en dépit d'elle-même. Se faire du mal en pensant que ça lui fera du bien, que ça fera du bien aux gens qui l'entourent, qu'ils s'en sortiront mieux sans elle! J'avoue que quand elle faisait ce genre de "bizarreries/conneries", je hurlais à travers l'écran de la tv. Je la traitais d'abrutie, je la maudissais, mais je ne parvenais pas à la détester pour autant. Au final, même si elle faisait du mal à son entourage, elle s'en faisait beaucoup plus à elle-même. Et je la comprenais. Beaucoup trop même. C'est une logique bizarre, complexe et possiblement absurde que seuls ceux qui la pratiquent et la raisonnent, peuvent comprendre. Il y a aussi un autre aspect de Kara Thrace que je voudrais aborder. à l'origine le personnage de Starbuck ( c'est le surnom de Kara, je vous jure) était interprété par un homme. Et Katee Sackhoff à sut rendre justice à ce personnage de façon absolument prodigieuse. C'est pour cela que j'affirme que Kara Thrace est une femme et un homme à la fois. C'est un personnage complexe qui va bien au-delà des genres, n'en déplaise à ceux qui me contredirait. Au premier abord, Kara est une femme un peu garçonne, brut de décoffrage, légèrement garçon manqué qui n'a pas sa langue dans sa poche. Mais ce qu'il y a de fabuleux c'est que ça ne l’empêche pas d'accorder les deux genres. Kara est avant tout un être humain, dans la série, je crois qu'il y a un ou deux moment ou elle reçoit des remarques sexistes et c'est bien évidemment choquant dans le contexte de la série. Elle remet la personne à sa place bien entendu, mais ce qu'il y a de formidable c'est qu'elle n'est PAS jugé en fonction de son sexe dans la série, elle est jugé en tant qu'être humain, en fonction de son caractère de merde, mais aussi de son intelligence. J'ai adoré, je l'ai ADORÉ ! Kara Thrace est bizarre, mais ça ne choque personne, car elle est un humain avant d'être un(e) homme/femme.